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3 janvier 2018 3 03 /01 /janvier /2018 11:57

 

 

    Le geai des chênes est un grand et bel oiseau, reconnaissable à son plumage coloré, rayé de noir et blanc sur la tête, dont les plumes peuvent se dresser (huppe érectile). Son bec est prolongé par une bande noire sous l'oeil qui lui donne l'impression de porter des moustaches noires.

 

Son corps est brun rosé sur le dessus et brun plus clair sur le dessous, sa queue est noire, son croupion et son bas-ventre blancs, ses rémiges primaires des ailes sont bleu vif et noir.

 

Le plumage des jeunes n'est complet qu'au bout d'une vingtaine de jours, et se révèle plus terne que celui des adultes. Ils ne possèdent que quelques stries blanches et noires au sommet de la tête, alors que les adultes en possèdent une dizaine, et la marque noire qui prolonge le bec est moins marquée que chez les adultes.

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Sédentaire et plutôt solitaire, il ne vit en petits groupes qu'au moment de la reproduction, vers la fin mars ou au début du mois d’avril. Son chant se fait alors plus mélodieux afin de séduire sa partenaire.

 

C'est dans les arbres qu'il est le plus à l'aise. Il s'y tient presque toujours à couvert et ne s'en éloigne guère. Il est d'un naturel méfiant et farouche.

 

On l'entend plus qu'on ne le voit, sauf en vol dégingandé entre deux bosquets, au-dessus d'une clairière ou le long d'une lisière de forêt.
 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

La sentinelle de la forêt

 

 

Le geai des chênes est surnommé la sentinelle de la forêt.

 

Au moindre danger potentiel, il alerte tous les habitants en poussant un cri strident assez désagréable à entendre, à la fois rauque et perçant, variant selon la cause de l'alerte.

Possédant par ailleurs un large registre vocal, il est notamment capable d'imiter habilement cris et chants d'autres oiseaux, comme la buse par exemple.

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

Les glands constituent environ la moitié de la nourriture du geai des chênes, il en mange tout au long de l'année, avec une consommation maximale à l'automne, période de stockage. Il croque aussi des insectes, des vers, des fruits et même des oeufs ou des oisillons qu'il va chercher dans les nids des petits passereaux.

 

En hiver, il peut visiter les jardins à la recherche d'un complément de nourriture ; si une mangeoire est installée, il viendra de préférence manger le matin, faisant fuir les autres oiseaux.

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

5 000 glands pour l’hiver !

 

 

Pas question pour lui d'avaler n'importe quel gland ! Cognant dessus avec le bec, il ne retient que celui non parasité, ou dont l'enveloppe parfaite résistera le mieux aux attaques fongiques. Il les choisit en priorité de couleur marron – et non vert – c'est-à-dire matures.

 

Transportés dans son jabot – dont la contenance est de trois à quatre glands – il les cache là où il niche. Le nombre transporté augmente avec la distance parcourue, améliorant ainsi l'efficacité de la dispersion. Durant l'automne, il constitue des réserves qu'il dissimule sous des racines, des mousses, à l'intérieur de souches d'arbres, ou même sous un tapis de feuilles mortes en prévision de l’hiver.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Un geai peut stocker jusqu’à cinq mille glands !

 

Pour les retrouver, il possède l’aptitude de mémoriser des points de repères qu'il observe scrupuleusement. Pour recouvrer une cache, il se pose à côté de celle-ci en se repérant sur le paysage environnant, puis la localise précisément à l'aide de repères verticaux ; alors il l'atteint en quelques sauts. Il fouille le sol avec son bec et retrouve les glands souvent dès la première tentative. Le faible taux d'insuccès semble dû à la disparition de la nourriture, du fait de la prédation par d'autres geais ou par des rongeurs par exemple. Le système de localisation fonctionne même si le sol est couvert de neige.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Prévoyant mais étourdi, il oublie aussi des glands dans ces sites privilégiés pour la germination, et de consommateur, il devient alors… pépiniériste !

 

Cette relation geai-chêne remarquable est à avantages partagés : le chêne nourrit et héberge le geai, tandis que ce dernier assure la régénération de l’arbre.
 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

 

INSTANTANÉS

 

 

 

Quelques Bécasseaux sanderling

 

 

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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Ce joli petit limicole court sur pattes se distingue par une silhouette dodue et un plumage d’ensemble singulièrement pâle, spécialement l’hiver, surtout sur le ventre.

 

Il se nourrit de façon particulière, en trottinant. Il tire profit des plages de sable où on le voit courir à l’endroit où les vagues viennent mourir. Très actif, il court inlassablement en quête de nourriture, évitant les vagues avec une agilité et une rapidité surprenantes.
 

 

Sa vivacité est telle qu'il est difficile d’analyser les mouvements de ses pattes.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Le bécasseau sanderling niche dans la toundra arctique, en Alaska, dans le nord canadien, sur les côtes nord et nord-est du Groenland et en Sibérie.

 

La France accueille des oiseaux originaires du Groenland et de Sibérie qui séjournent principalement sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, du Nord - Pas-de-Calais à la Gironde.

 

La Bretagne, principale région d'hivernage, abrite en moyenne 50 à 70% des effectifs.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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Le Hibou moyen-duc

 

(Asio otus - Long-eared Owl)

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Mesurant environ 35 cm de long et moyennant un poids de 250 g pour le mâle et de 300 g pour la femelle, avec une envergure de 86 à 98 cm, il est légèrement plus petit et plus mince que la Chouette hulotte.

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Sa tête est couronnée de deux grandes aigrettes souvent dressées : on dit qu'il « fronce les sourcils ».

 

Lorsque le hibou est serein, elles sont aplaties. Ses yeux jaune-orangé sont au centre d'un disque facial arrondi très net brun-fauve, bordé de noir et de gris. Les sourcils sont blancs. Le bec est noir. Les pattes et les doigts sont emplumés.
 

 

Il chasse principalement la nuit dans les champs et les marais ouverts. Il capture sa proie en utilisant son excellente vue et son ouïe. Après avoir saisi sa prise, il la tue en tapant l'arrière de la tête, et ensuite, il l'avale entière. 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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Le Butor étoilé

 

 

Son nom scientifique est botaurus stellaris. Le terme latin botaurus (butio = crier, taurus= taureau) fait référence à son cri comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau d’où son surnom de boeuf des marais. L’autre partie, stellaris signifie étoile et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun doré qui se confond avec les tiges mordorées des roseaux.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Et c’est vrai qu’il est bien difficile à repérer ce butor étoilé, vivant caché au milieu des roseaux du marais, marchant lentement et discrètement, près de la rive de la roselière, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, à l’affût d’un poisson à attraper.

 

Dès qu’il se sent menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préfère se réfugier dans la roselière où il adopte une position immobile étonnamment mimétique avec son environnement, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux. Il est capable de tenir cette position durant des heures, et même d’osciller au rythme du vent qui agite les roseaux !

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Le butor pêche à l’affût dans des eaux peu profondes, marchant lentement et s'arrêtant souvent. Il peut alors rester immobile de longs moments, surveillant et cherchant sa nourriture – poissons principalement, ou batraciens. Puis il avance, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, adoptant un léger mouvement latéral afin de mieux viser sa proie.

 

Ses mouvements sont très lents, son cou tendu.

 

Soudain, il passe à l’attaque ! Il transperce sa prise d’un coup avec le bec, puis la secoue, avant de l’avaler la tête la première.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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C’est un solitaire, qui ne semble se préoccuper de ses semblables qu’au moment de la période des amours. Le mâle émet alors un chant très grave, entre février et juillet, période de reproduction, pour signaler sa présence aux femelles et délimiter son territoire vis-à-vis des autres mâles.

 

Ah, ce fameux son de corne de brume !


 

 

UNE ESPÈCE MENACÉE

 

 

En Europe de l’ouest, où les populations sont marginales, l’effectif est souvent réduit à quelques centaines ou dizaines de couples du fait de la régression des habitats propices à l’espèce.

 

En France, le statut de conservation est considéré comme vulnérable : la population nicheuse a chuté de 35 à 45 % en trente ans. Estimée à 500 mâles chanteurs au début des années 1970, la population française n’en compterait plus que 300 actuellement. Le butor étoilé est une espèce protégée dans notre pays, selon la loi du 10 juillet 1976, et fait donc partie des espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation, en particulier en ce qui concerne leur habitat.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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Un rouge-gorge

 

… tout simplement

 

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

C’est sans doute le passereau le plus populaire. Avec l'hirondelle et la mésange, il profite du statut d'oiseau familier.

 

Légèrement plus petit qu'un moineau, il est rondelet et haut sur pattes ; ses grands yeux noirs sont également caractéristiques.

 

Il chante à peu près toute l’année – en se plaçant bien en vue au sommet d’un arbre, lors de journées ensoleillées – une mélodie extrêmement fine et aigüe,agréable à écouter.

 

C'est d’ailleurs en chantant et en exposant sa large poitrine orange que le mâle marque les limites de son territoire.

 

Car il ne faut pas se fier à sa douce mélodie et son air attendrissant, le rouge-gorge sait être teigneux quand il le faut, notamment lorsqu’il s’agit d’éloigner un visiteur indésirable de son territoire !

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

GRANDE TOILETTE VESPÉRALE

 

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)


 

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

Le faucon crécerelle est ce petit rapace élancé, de couleur brun-roux.
 

Il est doté d’ailes fines et pointues ainsi que d’une longue queue.

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !

 

Dans les zones cultivées, il se nourrit surtout de petits rongeurs comme les campagnols. Il chasse également des petites taupes, des musaraignes, des reptiles, et des amphibiens.


Sa technique de chasse est unique : en vol, la queue se déploie en éventail vers le bas pendant que les ailes battent rapidement contre le vent.

L’oiseau fait ainsi du surplace ce qui lui permet de repérer ses proies pendant plusieurs dizaines de secondes, avant de les pourchasser d’un rapide piqué.

Dans le langage populaire, on dit qu’il fait le « Vol du St-Esprit ».

 

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
Faucon crécerelle femelle ... bien à l’abri dans un fossé, car le vent glacial souffle fort dans les polders d’Uitkerke en Belgique !

Faucon crécerelle femelle ... bien à l’abri dans un fossé, car le vent glacial souffle fort dans les polders d’Uitkerke en Belgique !

Faucon crécerelle mâle

Faucon crécerelle mâle

LE GEAI DES CHÊNES … LOIN D’ÊTRE UN GLANDEUR !
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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 18:54

 

 

Je suis donc retourné cette année encore à Richmond Park* dans la banlieue sud de Londres, afin d’immortaliser le brame dans ce cadre majestueux, avec des paysages très changeants sublimés par les lumières matinales qui sont tout simplement fabuleuses, pourvu que le ciel soit dégagé- ce qui ne fut malheureusement pas le cas lors de mon court séjour la semaine dernière -


Ce parc a gardé son état sauvage. Il offre ainsi aux promeneurs d’incroyables diversités de plantes, d’arbres aux essences variées et également des fleurs sublimes. Nous traversons tantôt une forêt dense, tantôt nous avons l’impression d’être au beau milieu de la savane africaine ou de voyager au coeur des vastes plaines du nord de la Mongolie…


N’en déplaise à certains puristes ou inconditionnels du milieu sauvage qui prétendent – et ils ont sans doute raison – que les images produites à Richmond ont moins de valeur que celles réalisées chez nous – ou ailleurs – en milieu ouvert.

 

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !

Pour moi, une intéressante image de brame peut être également capturée en milieu semi-ouvert, voire fermé.

Pourvu qu’elle soit bonne ! Incombe au photographe, auteur de l’image, de mentionner le lieu de la prise de vue.
 

Car il faut malheureusement se rendre à l’évidence : il est de moins en moins aisé ces dernières années d’observer les grands mammifères de nos belles forêts à cause d’une pression cynégétique trop forte, sans parler des observateurs peu scrupuleux, ou tout simplement inexpérimentés. Cela se ressent surtout durant la période du brame où il est de plus en plus rare de voir de grands cerfs. Et c’est bien dommage car c’est en cette période de l’année qu’opère la magie de ce moment fort de la vie du roi incontesté de la forêt.
 

À Richmond, les cerfs sont beaux, certes légèrement moins imposants, mais très actifs. Ils ne sont pas nourris par l’homme et même si, depuis des décennies, ils se sont habitués à la présence humaine, ils gardent leur instinct sauvage. Il faut en tenir compte en période de brame : Richmond Park n’est pas un zoo !

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !

* Richmond Park est le plus grand parc royal de Londres, l’un des plus anciens puisqu’il a été fondé en 1627. C’est surtout le plus sauvage. Il s’étend sur près de 10 km2 – c’est trois fois la taille de Central Park à New York – dans la banlieue proche au sud-ouest de la capitale, et est entièrement clos.

 

Ce sont donc près de mille hectares de forêts, de prairies, de collines et de plaines qui s’offrent au visiteur, un espace naturel immense à deux pas des zones urbaines où plus de 300 cerfs vivent en liberté, ainsi que des biches et des faons.

 

Au total, pas moins de 600 espèces d’animaux. Outre les cervidés, vous pouvez croiser régulièrement des daims, de petits écureuils gris, plus rarement des renards, des blaireaux, et des oiseaux : des choucas des tours en grand nombre, ainsi qu’une colonie de petites perruches vertes, omniprésentes et très bavardes, mais pas seulement.

 

Ce parc naturel protégé n’a absolument rien à voir avec un zoo.

 

 

COMPRENDRE LE BRAME

 

 

La saison du brame débute vers la mi-septembre pour s’achever peu avant le 15 octobre. L’objectif est d’assurer la reproduction de l’espèce. C'est l'époque des saillies et pour le cerf, qui peut régner en maître absolu sur un harem de trente à quarante biches, il faut tout d’abord délimiter son territoire, montrer sa puissance aux autres mâles et constamment surveiller ses femelles. Une activité à temps plein qui lui fait perdre jusqu'à vingt kilos, car il n’a même plus le temps de se nourrir ! Pour le mâle, le but est de s’accoupler avec un maximum de femelles. Il faut savoir qu’une biche n’est en chaleur que douze à vingt-quatre heures tout au plus !

 

Pour la biche, le brame identifie la qualité du reproducteur et lui permet de choisir le plus beau mâle de la contrée pour s’accoupler, car c’est elle en fait qui décide de la saillie.

 

Le cerf dominant règne sur une prairie ou une partie de terrain appelée place de brame. Il ne cessera alors d'être en activité en se rendant d'une biche à une autre, avec le regard attentif à l'extérieur pour surveiller les lieux. Pour marquer son territoire, il se roulera dans des cuvettes boueuses – souilles –avant de se frotter aux arbres pour déposer sur les écorces les sécrétions de ses larmiers, abondantes en cette période, et qui ressemblent à une huile noirâtre, fortement odorante.

 

Les autres cerfs se verront alors chassés de cette zone réservée. Leur désir de conquérir néanmoins des biches les inciteront soit à affronter le cerf en place de brame, provoquant alors des combats aussi spectaculaires que majestueux, à l’issue parfois dramatique pour l’un des belligérants, voire pour les deux, soit à partir à l'assaut d'un autre harem dirigé par un congénère, espéré moins fougueux.

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
Comme le cerf, la biche fréquente également les souilles afin de se débarrasser de ses parasites.

Comme le cerf, la biche fréquente également les souilles afin de se débarrasser de ses parasites.

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
Cerf dont les bois sont maculés du sang de son adversaire, blessé lors d’un farouche combat.

Cerf dont les bois sont maculés du sang de son adversaire, blessé lors d’un farouche combat.

 

Eviter le combat

 

Cependant la puissance du brame et un coup d'oeil sur la ramure suffisent généralement au mâle à affirmer sa primauté ou constater son infériorité. C’est seulement s'ils s’estiment être de force égale, qu’ils peuvent en venir à se battre. Avant d’en arriver à cette extrémité, les vieux cerfs expérimentés utilisent l’intimidation, cris et simulacres de charge. Si l’adversaire ne cède pas, alors le combat ne peut être évité. Au cours cet affrontement physique, les bois peuvent se casser et provoquer de graves blessures. Quant aux jeunes mâles ne se sentant pas encore de taille à relever un quelconque défi, ils restent bien à l’écart de ces joutes de titans. A la fin du rut, ils ont cependant toutes leurs chances de se constituer une harde, tant les vainqueurs étant épuisés : ils sont alors dans l’impossibilité de surveiller toutes leurs biches !

 

Vers la fin des amours, chacun va peu à peu se séparer, et reprendre sa place jusqu'au l’automne prochain. Les biches donneront naissance à un faon huit mois plus tard – les naissances s'étalent de la fin avril à début juillet avec un pic très net entre le 15 mai et le 15 juin. Elles l’allaiteront durant sept mois. Les mises bas se font le plus discrètement possible : les biches choisissent des zones de fourrés très denses et calmes. Seulement une heure après sa naissance, le faon est capable de se déplacer, mais pendant une à deux semaines, il reste couché, réduisant au maximum les preuves de sa présence vis-à-vis de ses prédateurs. La mère veille sur lui avec beaucoup d’attention, ne s’éloignant que très peu, et si un problème survient, elle le défendra avec toute son énergie… à grands coups de sabots !

 

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
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ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !

 

 

INSTANTANÉS

 

 

UN RESTAURANT AU SOMMET DES ARBRES

 

 

Le balbuzard se nourrit uniquement de poissons qu’il capture bien souvent à la surface de l'eau.

Il maitrise une technique de pêche inégalable. Il repère ses proies en les survolant d'une hauteur de dix à vingt mètres -voire plus- ou en pratiquant le vol stationnaire. Il plonge alors la tête la première, les ailes repliées et les serres en avant, en immergeant uniquement les pattes. Il emporte ensuite le poisson ainsi attrapé en positionnant une patte devant l’autre afin de placer la proie vers l’avant pour en faciliter le transport. Ses serres incurvées ainsi que des petites aspérités entre les doigts permettent au balbuzard d'agripper et de maintenir les poissons les plus visqueux.

Il emporte alors le produit de sa pêche au sommet d’un perchoir pour le dévorer, à l’image de ce jeune Balbuzard en halte migratoire en Belgique que j’ai photographié récemment. Installé bien en hauteur sur une solide branche d’un arbre, il dégustait tranquillement une magnifique carpe miroir qu’il venait de pêcher dans l’étang en contrebas.

ÇA BRAME AUSSI À RICHMOND, AU SUD DE LONDRES !
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10 août 2017 4 10 /08 /août /2017 12:33

 

 

Depuis le temps que nous attendions cet heureux événement, une naissance de bébé phoque a bien eu lieu cette année en baie d’Authie ! D’autant plus qu’en début de saison sept femelles gestantes avaient été observées sur les bancs de sable berckois, d’aucuns espéraient donc cet été, voir la baie se transformer en une nurserie !

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Ce jeune phoque -un mâle- qui se porte comme un charme est né dans les derniers jours du mois de juillet -loin de la foule des curieux venant rendre visite à la colonie- astucieusement camouflé par sa mère depuis le jour de sa naissance.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Ils avaient trouvé refuge très loin en bout de baie, tout à fait à l’écart des autres phoques gris et veaux-marins se protégeant ainsi de surcroît de tout dérangement causé par les visiteurs malheureusement pas toujours très disciplinés.
 

La mère de ce beau bébé n’est autre que «Mascotte» qui elle-même a vu le jour en baie d’Authie il y quelques années et qui avait mis bas l’an dernier d’un petit mâle -que nous n’avons jamais revu- et en 2015 elle a donné naissance à une femelle qui fut prénommée «Épinette» par les responsables de l’Association Découverte Nature assurant le suivi des mammifères marins en baie d’Authie.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

C’EST L’HEURE DE LA TÉTÉE EN BAIE ….

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

C’est toujours un moment d’intense émotion que d’assister à une séance d’allaitement d’un bébé phoque. J’ai eu la grande joie d’être le témoin favorisé de cette scène singulière.
«Mascotte» a maintenant rejoint très discrètement la colonie de veaux-marins sur le principal reposoir de la baie d’Authie, alors que les jours précédents et depuis la naissance, elle se maintenait très à l’écart de l’imposant groupe.

 

Ce soir là, seulement quelques observateurs privilégiés ont pu assister à ce rare moment.

Ils ont légitimement constaté que le jeune phoque, déjà bien costaud se portait à merveille.
 

Comment peut-il en être autrement avec une mère de la trempe de Mascotte ?

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

De l’accouplement à la naissance …
 

 

Les mâles atteignent la maturité sexuelle entre trois et six ans et les femelles entre deux et cinq ans.
 

La parade et l’accouplement ont lieu dans l’eau, au début du mois de septembre.
 

Les mises bas interviennent au terme d’une gestation réelle de dix-onze mois, elles ont lieu entre la mi-juin et la mi-août, le plus souvent sur les bancs de sable découverts par les flots, plus rarement dans l’eau peu profonde.
 

Le nouveau-né mesure un mètre en moyenne pour un poids de quinze kilos et arbore un pelage identique à celui des adultes. Bien que des cas de naissances gémellaires soient connus, les femelles ne portent en général qu’un seul petit, qui par ailleurs est capable de nager quelques heures après sa naissance.
L’allaitement dure trois à quatre semaines -parfois cinq- le jeune grandit très vite.

 

À l’issue de cette période il s’émancipera pour parfois s’éloigner considérablement de son lieu de naissance, en effet il est abandonné par sa mère dès la fin de la lactation alors qu’il a déjà doublé son poids de naissance.

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER

Gare aux dérangements causés par les touristes !
 

 

Les dérangements causés par les touristes représentent un réel danger pour l’espèce, sachant que le phoque veau-marin se reproduit en été, période où l’activité touristique est la plus intense. Il est donc primordial d’éviter tout dérangement pendant les périodes de reproduction et de mue qui fragilisent les mammifères ainsi que durant leurs périodes de repos.
 

Les dérangements dont se rendent souvent coupables les touristes - randonneurs, cavaliers, kayakistes- durant la période d’allaitement peuvent être fatals aux petits. En effets les femelles dérangées se croyant en danger, fuient inexorablement vers la mer et le nourrissage des bébés devient alors insuffisant. Ces derniers n’ayant pas accumulé suffisamment de réserves en vue du sevrage, ils ne résisteront pas, une fois seuls à la diète qu’implique le dur apprentissage de la pêche.

 

EN IMAGES :

 

 

UN ÉTÉ AVEC LES PHOQUES DE BERCK 

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Phoque gris ou veau-marin ?

 

 

Deux espèces de phoques peuplent la colonie de la baie d’Authie , le phoque gris et le veau-marin.
 

Savez-vous les différencier ?
 

Le phoque gris est plus massif que le veau-marin - ou phoque commun - Un mâle de phoque gris peut atteindre 3,3 mètres pour 330 kilos, alors qu'un mâle de phoque commun dépasse rarement 1,80 mètre et pèse au maximum 130 kilos. En fait la taille moyenne des mâles et de 1,60m pour 110 kg, celle des femelle est de 1,30m pour un poids moyen de 90 Kgs.
 

 

L'autre caractéristique qui permet de différencier immédiatement les deux espèces est la longueur du museau, il est long chez le phoque gris, dans le prolongement du front alors qu'il est ramassé chez le veau marin, ses narines sont en V.

Du coup, la tète du phoque gris vue de profil est allongée et aplatie,alors que celle du veau marin est plutôt ronde rappelant un peu celle d’un chien.
 

Cependant, la plupart des caractéristiques du corps sont communes à l'ensemble de la famille des phocidés. Le corps est massif, de section ronde, totalement inadapté à la marche -contrairement aux otaries- les membres antérieurs ne pouvant s'appuyer sur le sol. Les membres postérieurs sont également incapables de s'articuler, ils sont dans l'axe de la partie postérieure du corps et ne servent qu'à la nage.
 

En ce qui concerne la robe, le phoque gris a en fait souvent une robe tachetée, les femelles étant plus claires. Seuls les vieux mâles arborent une robe presque uniformément grise, souvent avec quelques taches blanchâtres.

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AVEC LES PHOQUES GRIS ...

 

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zoom

 

 

 

SAUVE QUI PEUT !
 

 

 

Chassés par les flots envahissants à chaque grande marée, les oiseaux de la baie de Somme se réfugient fréquemment sur les ilots accueillants du parc du Marquenterre, le temps de l’étale.
 

D’autant plus commode pour eux cette année car les reposoirs dégagés sont nombreux et offrent de l’espace ; les niveaux d’eau étant particulièrement bas cette saison à cause de la sécheresse.
 

C’est ainsi que plus de 3000 huîtriers-pie, près d’un millier de Courlis cendrés et autres limicoles ont « squatté » le grand ilot tout juste situé derrière la digue entre la Réserve Naturelle et le parc du Marquenterre.
 

Á marée basse les oiseaux ont regagné les vasières afin de se restaurer dans cet inépuisable garde-manger de la baie de Somme.

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INSTANTANÉS

 

 

La Rainette verte ou arboricole (Hyla arborea)

 

La Rainette est souvent classée parmi les grenouilles même si scientifiquement on sépare les grenouilles (ranidés) des rainettes (hylidés) notamment parce que ces dernières sont équipées de pelotes adhésives au bout des doigts leur permettant un mode de vie arboricole.

 

C’est en effet, le seul amphibien capable de vivre perché sur les tiges des plantes ou branches des arbustes. Ne dépassant pas cinq centimètres de long, elle est aisément reconnaissable à sa robe d'un vert vif.

 

La face ventrale est grisée et un peu granuleuse, elle présente une bande brune de l'oeil-dont la pupille est horizontale et l’iris doré- aux flancs.

 

La rainette verte est l'une des espèces en forte régression dans les zones urbanisées. La pollution de l'eau par les insecticides, l’extension urbaine, et l’implantation de vastes cultures notamment sont des facteurs de disparition de l’espèce. Elle est par exemple considérée comme menacée de disparition en Suisse !

 

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE BERCK-SUR-MER
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Sans l’apparition d’un rayon de soleil réfléchissant sur sa robe d’un vert éclatant, jamais je n’aurais pu observer cette rainette arboricole faisant une sieste, tout en goûtant aux bienfaits d’un bain de soleil. En effet, au coeur de la végétation comme dans un touffu buisson, elle a une confiance absolue dans son extraordinaire mimétisme !

Sans l’apparition d’un rayon de soleil réfléchissant sur sa robe d’un vert éclatant, jamais je n’aurais pu observer cette rainette arboricole faisant une sieste, tout en goûtant aux bienfaits d’un bain de soleil. En effet, au coeur de la végétation comme dans un touffu buisson, elle a une confiance absolue dans son extraordinaire mimétisme !

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Spatule blanche

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La Sittelle torchepot (Sitta europaea)

 

        Contrairement à la cigale de la fable, la sitelle n’ira pas crier famine chez la mésange, sa voisine !
 

En effet la sitelle torchepot est réputée pour faire des réserves de nourriture dans les crevasses des arbres, notamment des noisettes, qu'elle mangera en période de disette. Dans son long bec, elle peut stocker deux ou trois graines de tournesol.
 

La sittelle possède une autre particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.

 

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Elle s'envole en direction d'un arbre pour dissimuler son butin dans les crevasses du tronc, camouflant ses caches de graines avec des morceaux d'écorce, de lichen ou de mousse.

Comme elle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses déplacements.

Elle coince les noisettes, les glands ou les graines de tournesol dans des crevasses et elle les taillade pour l'ouvrir avec de vigoureux et bruyants coups de bec.
 

La sittelle manifeste une activité si vive qu’elle récolte bien plus qu’elle ne peut consommer !

 

La grande soif du Pic épeiche

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C’EST LE BANC DES HUÎTRIERS !


         Nous sommes sur le Banc de l’Ilette situé au nord de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Somme.

 

    Cet immense banc de sable couvert par une végétation herbacée et arbustive a la particularité de ne jamais être immergé à marée haute, même lors de marée à fort coefficient.
 

    Mais ne faudrait-il pas l’appeler «Banc des Huîtriers» particulièrement en période de grandes marées comme celles que nous venons de vivre ces derniers jours ?
 

     Même si le spectacle est immuable, je ne me lasse jamais d’observer celui des Huîtriers-pie avançant par milliers, chassés inexorablement par les flots et venant de ce fait se réfugier aux abords du site pour s’y reposer le temps de l’étale.
 

   … Dès que la marée va redescendre et les vasières de la baie se redécouvrir, ils retourneront s’alimenter dans l’extraordinaire «garde-manger» de la baie de Somme !

 

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SPATULES BLANCHES :

 

C’EST LE GRAND RAOUT D’AOÛT !


         Spectaculaires rassemblements sur l’un des plus vastes reposoirs du Parc du Marquenterre, où près de trois cents Spatules blanches sont comptabilisées quasi quotidiennement.
 

Non seulement, cohabitent les «sédentaires» ainsi que les jeunes nés cette année au coeur de la héronnière du parc, mais aussi leurs cousines néerlandaises qui viennent de rejoindre le groupe en halte migratoire.

 

Elles profitent ainsi du site pour se nourrir et se reposer avant de reprendre leur long voyage vers l’Afrique de l’Ouest où elles hiverneront.
 

Impressionnant, vous dis-je !

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 12:28

 

 

Chaque printemps me pousse à me rendre sur le bassin d’Arcachon.
 

C’est un lieu où j’aime me ressourcer après un hiver passé dans les brumes du Nord. Respirer l’air de l’Océan tout en profitant des paysages baignés par une jolie lumière me fait le plus grand bien.

 

Cependant, le plus clair de mon temps, c’est bien à la réserve ornithologique du Teich que je le passe.

 

Située sur les rives du bassin, près de l’embouchure de l’Eyre et parfaitement nichée au coeur du parc naturel régional des Landes de Gascogne, ce site occupe une position stratégique sur l’une des plus importantes voies de migration d’Europe occidentale.

C’est ainsi que, chaque année, au printemps, des milliers d’oiseaux y font escale pour s’y reposer, ou tout simplement se nourrir avant de repartir vers leur destination finale.

Bergeronnette printanière (Motacilla flava)

Bergeronnette printanière (Motacilla flava)

Accouplement d’Échasses blanches

Accouplement d’Échasses blanches

Petit Gravelot (Charadrius dubius)

Petit Gravelot (Charadrius dubius)

Petit Gravelot (Charadrius dubius)  Portrait

Petit Gravelot (Charadrius dubius) Portrait

De nombreux passereaux construisent leur nid dans les buissons : verdiers d’Europe, rousserolle effarvatte, bouscarle de Cetti, bergeronnette printanière, et surtout la gorgebleue à miroir… encore que la femelle se montre particulièrement discrète en ce moment car déjà occupée à couver – elle ne quitte donc le nid que très sporadiquement. Quant au mâle, il a bien entendu déserté son poste de chant favori.

Le vol léger du Milan noir

Le vol léger du Milan noir

À L’AFFÛT     Milan noir (milvus migrans)

À L’AFFÛT Milan noir (milvus migrans)

Milan noir (milvus migrans)

Milan noir (milvus migrans)

De nombreux oiseaux nichent sur place : cigognes blanches, spatules, hérons cendrés, grèbes huppés et castagneux, râles d’eau, oies cendrées, tadornes de belon, bihoreaux gris, aigrettes garzettes et autres milans noirs construisent leur aire dans les boisements proches.

 

Les îlots de la lagune Quancard –appelée également lagune Avocettes – sont particulièrement propices à la nidification des limicoles : grands gravelots et petits gravelots, échasses blanches et avocettes élégantes. Malheureusement, cette année, trop peu de limicoles y nichent, la faute sans doute aux prédations subies par ces espèces la saison dernière.

 

Effectivement, l’an dernier nous avons assisté à un carnage méthodiquement exécuté par les mouettes rieuses sur les poussins d’avocettes, d'échasses et de gravelots, dont le bilan s'établit par l’élimination totale des oisillons nés de cette première vague de ponte. Plus tard, les poussins de mouettes rieuses furent à leur tour tués par les milans noirs qui n’hésitent pas à récupérer, à chacun de leurs passages ou presque, une délicieuse et tendre petite mouette de quelques jours.

 

C’est la dure loi de la nature, ce phénomène faisant partie intégrante du système de régulation des populations animales.

 

Des mouettes rieuses très actives
 

… séduction, accouplement et dans la foulée , fabrication du nid

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Bergeronnette ibérique (motacilla flava iberiae) La Bergeronnette ibérique a la tête d’un gris un peu plus foncé que la bergeronnette printanière classique, avec sourcil blanc fin mais complet. La partie latérale de la tête située sous l'oeil et partant de la base du bec jusqu'à l'oreille est plus foncée que la calotte. La gorge est blanche et le manteau légèrement plus brun. Elle niche dans la péninsule ibérique, en Afrique du Nord et dans le sud-ouest de la France. En fait, il existe de nombreuses sous-espèces de bergeronnettes printanières : la flavéole, parfois considérée comme espèce à part entière, la nordique qui niche dans le nord de la Scandinavie, la bergeronnette d’Italie qui, comme son nom l’indique, niche en Italie et même dans le nord des Balkans, et celle des Balkans.

Bergeronnette ibérique (motacilla flava iberiae) La Bergeronnette ibérique a la tête d’un gris un peu plus foncé que la bergeronnette printanière classique, avec sourcil blanc fin mais complet. La partie latérale de la tête située sous l'oeil et partant de la base du bec jusqu'à l'oreille est plus foncée que la calotte. La gorge est blanche et le manteau légèrement plus brun. Elle niche dans la péninsule ibérique, en Afrique du Nord et dans le sud-ouest de la France. En fait, il existe de nombreuses sous-espèces de bergeronnettes printanières : la flavéole, parfois considérée comme espèce à part entière, la nordique qui niche dans le nord de la Scandinavie, la bergeronnette d’Italie qui, comme son nom l’indique, niche en Italie et même dans le nord des Balkans, et celle des Balkans.

PRISE DE BECS   Spatules blanches (platalea leucorodia)

PRISE DE BECS Spatules blanches (platalea leucorodia)

Bécasseau variable (Calidris alpina)

Bécasseau variable (Calidris alpina)

« … on dit que j’ai de belles gambettes » Chevalier gambette (Tringa totanus)

« … on dit que j’ai de belles gambettes » Chevalier gambette (Tringa totanus)

 Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus) : Comme son nom l’indique, le Chevalier culblanc se reconnaît à son croupion blanc, barré de quelques larges bandes noires. Il se différencie des autres Chevaliers par le dessous de ses ailes qui est noir -blanc chez les autres-Très farouche, il est souvent observé quand il s'envole, prenant de l'altitude et s'éloignant très rapidement en zigzag comme une Bécassine des marais. En effet, c’est un migrateur qui ne reste que peu de temps sur son site de reproduction. Son arrivée est échelonnée entre mars et mai et les premières femelles repartent dès juin.

Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus) : Comme son nom l’indique, le Chevalier culblanc se reconnaît à son croupion blanc, barré de quelques larges bandes noires. Il se différencie des autres Chevaliers par le dessous de ses ailes qui est noir -blanc chez les autres-Très farouche, il est souvent observé quand il s'envole, prenant de l'altitude et s'éloignant très rapidement en zigzag comme une Bécassine des marais. En effet, c’est un migrateur qui ne reste que peu de temps sur son site de reproduction. Son arrivée est échelonnée entre mars et mai et les premières femelles repartent dès juin.

Petite annonce sérieuse : Jeune couple d’échasse blanche recherche endroit calme et sécurisé sur la lagune, en vue d’une très prochaine nidification. Exclut toute promiscuité avec mouettes rieuses !

Petite annonce sérieuse : Jeune couple d’échasse blanche recherche endroit calme et sécurisé sur la lagune, en vue d’une très prochaine nidification. Exclut toute promiscuité avec mouettes rieuses !

Chardonneret élégant (carduelis carduelis)

Chardonneret élégant (carduelis carduelis)

CHEVALIER ABOYEUR… en livrée nuptiale Le Chevalier aboyeur est un limicole de taille moyenne et le plus grand des six chevaliers du genre, rencontrés régulièrement en Europe occidentale. En plumage nuptial, les parties supérieures sont gris cendré rayées de brun noir, la tête, le cou et la poitrine finement rayés de brun foncé, et les parties inférieures blanches, avec quelques barres diffuses sur les flancs. Il ressemble à plusieurs autres chevaliers de taille identique, plus particulièrement au chevalier stagnatile de structure et de teinte très semblables.

CHEVALIER ABOYEUR… en livrée nuptiale Le Chevalier aboyeur est un limicole de taille moyenne et le plus grand des six chevaliers du genre, rencontrés régulièrement en Europe occidentale. En plumage nuptial, les parties supérieures sont gris cendré rayées de brun noir, la tête, le cou et la poitrine finement rayés de brun foncé, et les parties inférieures blanches, avec quelques barres diffuses sur les flancs. Il ressemble à plusieurs autres chevaliers de taille identique, plus particulièrement au chevalier stagnatile de structure et de teinte très semblables.

Après avoir passé quelques jours au Teich, je décide de me rendre quelques centaines de kilomètres plus au sud afin de visiter l’immense réserve naturelle des Aiguamolls de l’Empordà en Espagne.

 

 

Les Aiguamolls de l’Empordà : l’espace naturel

 

le plus emblématique de la Catalogne

Les Aiguamolls de l’Empordà constituent l’un des parcs naturels de Catalogne où s’observe une grande diversité faunistique. Ce parc est une zone de grand intérêt pour son patrimoine et ses paysages.

 

Les oiseaux font de ce site leur lieu de refuge et de repos. Plus de 300 espèces, dont plus de 80 nichent régulièrement ici, sont pour la plupart des espèces protégées et d’une grande beauté. Le meilleur moment pour visiter le parc des Aiguamolls est le printemps ou l’automne, durant les grandes migrations.

 

Cependant, tout au long de l’année il y a des choses à voir... Les oiseaux les plus colorés de l’Europe peuvent y être observés, allant des martins-pêcheurs, aux huppes fasciées, en passant par les guêpiers et rolliers d’Europe, les hérons pourprés, les échasses blanches, les flamants roses,ou les faucons et cormorans, ou encore les cigognes blanches.

 

Un nombre infini d’oiseaux trouvent ici leur lieu de refuge. Tôt dans la matinée, les visiteurs ont le plus de chance de voir quelques-uns des animaux qui vivent dans le parc, comme le sanglier, le daim, le cheval de Camargue, les loutres, les belettes, les blaireaux ou les renards roux. Il y a quelques années, a été établi un programme d’élevage pour les cigognes blanches, ainsi que la réintégration des loutres.

Pêche aux écrevisses : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Pêche aux écrevisses : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Petit brin de toilette matinal : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Petit brin de toilette matinal : ibis falcinelle (plegadis falcinellus)

Héron pourpré

Héron pourpré

Héron pourpré ( photographie prise sur le delta de l’Èbre)

Héron pourpré ( photographie prise sur le delta de l’Èbre)

… Les yeux plus gros que le ventre Aigrette garzette et l’écrevisse

… Les yeux plus gros que le ventre Aigrette garzette et l’écrevisse

JEUNES DAIMS Étang du Cortalet

JEUNES DAIMS Étang du Cortalet

Martin-pêcheur ... celui-là , inutile de le présenter !

Martin-pêcheur ... celui-là , inutile de le présenter !

Cochevis huppé (galerida cristata)

Cochevis huppé (galerida cristata)

 

Hirondelles rustiques (hirundo rustica - barn swallow)
 

Afin d’apporter plus de confort et aussi pour solidifier le nid existant, les hirondelles n’hésitent pas à explorer les alentours afin de trouver les matériaux adéquats.

 

Certaines font leur marché dans une flaque boueuse, tandis que d’autres se chargent de récupérer des brindilles bien sèches dans les champs… tout en s’octroyant une petite pause – et pose ! – bien méritée sur une branche, au bord de l’étang.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

… Deux jolies pelotes de laine duveteuse au sommet d’un pin
 

 

Hiboux moyen-duc juvéniles

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
 Hiboux moyen-duc juvénile  … émancipation de l’un des jeunes sous le regard toujours attentif de l’un des parents -ici la mère-

Hiboux moyen-duc juvénile … émancipation de l’un des jeunes sous le regard toujours attentif de l’un des parents -ici la mère-

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

 

Le guêpier d’Europe, l’un des oiseaux

 

mythiques des Aiguamolls

 

A peine plus gros qu’un merle, il est sans doute l’un des plus beaux oiseaux que l’on puisse voir en Europe, ou du moins, l’un des plus somptueusement colorés. II a le dos brun marron à jaune paille, le ventre bleu turquoise, la calotte brune, la gorge jaune, les ailes allient brun, bleu vert et bord de fuite noir.

 

La queue est bleu électrique avec une pointe effilée. Un bandeau noir qui entoure l’oeil à l’iris rouge et le front blanc complètent cette incroyable palette des couleurs. Son bec noir est long et pointu, légèrement courbé vers le bas ; c’est un outil remarquable qui lui sert à la fois de pince pour chasser et de pioche pour creuser son terrier.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

Migrateur, le guêpier arrive du sud de l'Afrique en avril-mai pour nicher et repart en août-septembre. Il a été pendant longtemps l'hôte exclusif du sud de l’Europe, mais depuis quelques décennies, l'évolution climatique l'a progressivement incité à s'installer dans la vallée du Rhône, en Suisse, et dans la plupart des régions de France et même au nord de la Loire.

 

Néanmoins, il se reproduit principalement dans le sud, y compris en Corse, où se trouvent les plus gros effectifs. Grégaire, ce dernier niche le plus souvent en colonies.
 

Le couple est le plus souvent monogame et peut-être uni pour la vie. Le nid consiste en un tunnel creusé avec le bec par le couple dans le sol meuble d’une falaise de sable ou de terre meuble naturelle ou artificielle (sablières ou anciennes carrières).

 

Cette galerie (ou terrier) peut atteindre deux mètres de long – en moyenne, un peu plus d’un mètre ; les trous, d’un diamètre de six à huit centimètres, sont généralement exposés au sud ou au sud-ouest.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

Parades amoureuses et offrandes
 

Sur son perchoir, le mâle ou la femelle – il est très difficile de distinguer le sexe – appelle bruyamment son partenaire en l’accueillant en ouvrant une aile, voire les deux, en faisant vibrer la queue en éventail. Il gonfle également les plumes de sa gorge afin de mettre en évidence le noir de son collier.
 

Mais le rituel prénuptial le plus significatif est l’offrande de la nourriture à la femelle. Si cette dernière l’accepte, l’accouplement peut avoir lieu simultanément, la femelle prenant alors une position desoumission incitant le mâle à la féconder.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

 

SYNCHRONISATION PARFAITE

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

Cette femelle de guêpier exhibe l’offrande alimentaire qu’elle tient dans le bec et que vient de lui proposer son partenaire, lequel n’hésite pas une seule seconde à entamer simultanément les préliminaires de l’accouplement. Il faut dire que le perchoir utilisé pour leurs ébats ne lui laisse que peu de possibilité de se manifester de manière plus sensible.

 

En général, le couple se tient parfois longuement côte à côte, posé sur une branche ou à même le sol. L'un s'envole et revient en se raidissant à la verticale, puis s'incline plusieurs fois devant son partenaire qui l'accueille en ébouriffant les plumes.

 

Le mâle présente ensuite une offrande – guêpe, papillon ou libellule – à sa partenaire en frétillant de la queue. Si cette dernière l’accepte, cela se termine dans la plupart des cas par l’accouplement.

 

Une seule ponte
 

A la ponte, six à sept oeufs blancs sont déposés par la femelle et seront incubés pendant un peu plus de vingt jours par les deux sexes. Une seule ponte est produite mais en cas d’échec, une ponte de remplacement est possible.

 

Les jeunes sont nidicoles et sont nourris par les deux parents pendant trois semaines tout en apprenant à capturer eux-mêmes les proies.

 

La famille restera réunie jusqu’à la migration. Le chasseur d’Afrique, tel qu’il est surnommé, se nourrit essentiellement d’hyménoptères, guêpes, abeilles, bourdons, frelons et en complément, d’autres insectes volants comme les odonates par exemple.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)

 

Il chasse à l’affût

 

Il peut repérer une proie jusqu’à une centaine de mètres, une fois après l’avoir saisie en vol, à partir d'un support d'où il a décollé (branche dénudée, racine sortant de la paroi ...), le guêpier revient sur son perchoir. Il assommesa prise en la frappant quatre à cinq fois contre le dur du perchoir pour enlever le dard et la ramollir.
 

Un seul guêpier peut consommer plus de deux-cent cinquante abeilles par jour !
 

Le vol est lui aussi typique : il alterne des battements d’ailes rapides avec de longs glissés, parfois très bas, un peu à la manière des hirondelles.

Balade ornithologique, du Teich (Gironde) aux Aiguamolls de l’Empordà (Espagne)
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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 09:22

 

 

La Barge à queue noire Limosa limosa est un limicole élégant de grande taille mesurant de 40 à 44 cm environ.

 

Deux populations de barges à queue noire fréquentent le territoire français : la Barge islandaise, et la Barge continentale.

 

La première niche presque exclusivement en Islande et fréquente notre pays en migration et en hiver. La seconde hiverne en Afrique de l’Ouest et en péninsule Ibérique, et migre à travers la France, dans une large bande s’étendant de la Bretagne sud aux zones humides de la Camargue.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

L’oiseau a un long bec, une tête relativement petite, un long cou et de longues pattes adaptées pour sillonner les herbages humides et autres habitats de zone humide. Le mâle est plus petit et plus coloré que la femelle, avec un bec légèrement plus court.

 

En plumage nuptial, le sommet du crâne et la nuque sont roussâtres, striés de brun. Le sourcil, le menton et le dessous de l'oeil sont blancs. Le plumage de la poitrine est barré horizontalement de stries foncées et les flancs sont ornés d'écailles brunes. Le ventre et les sous-caudales sont blancs, contrastant avec le dos et les scapulaires d'un brun-marron brillant.

 

En plumage hivernal, menton, bas de la poitrine et ventre deviennent d'un blanc pur. La tête, le cou et les flancs prennent une teinte gris clair uniforme. Tout le dessus est gris foncé avec la bordure des plumes plus claire. Quelques taches discrètes continuent à marquer le dessus de la tête, les côtés du cou et les flancs.

 

En vol, la Barge à queue noire présente une barre alaire et un croupion d’un blanc contrastant.
 

Les deux sexes ont un aspect similaire mais en période nuptiale, le plumage de la poitrine, du cou et de la tête du mâle se parent plus largement d’une couleur orangée plus vive. La Barge à queue noire appartenant à la sous-espèce islandaise est d’une plus petite taille que la sous-espèce désignée et a une couleur rouge plus foncée ainsi qu’un bec plus court.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS

La Barge à queue noire adulte s’alimente en sondant la vase ou le sol humide avec son bec, plus rarement à vue, ne cherchant pas toujours sa nourriture dans l'eau, mais aussi dans le sable, dans les labours, les prairies où elle fait la chasse aux lombrics aussi habilement que la Bécassine.


Elle se nourrit principalement de petits insectes et de leurs larves, d’annélides, de mollusques, de néréides, de crustacés, d’araignées, d’oeufs de poisson, de frais et têtards de grenouille. Elle s’alimente aussi de végétaux tels que des baies et des graines, mais ceci principalement pendant la migration et au cours de l’hiver.

 

Dans les plaines côtières de l’Afrique de l’Ouest, où hiverne la majorité de la sous-espèce désignée, ainsi que dans les principaux sites de transit en Espagne et au Portugal, elle se nourrit exclusivement de riz.

 

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
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QUATRE OEUFS DE COULEUR FAUVE …

 

L’installation des nicheurs a lieu à partir de mi-mars et se poursuit jusqu'en mai.

 

Les oiseaux reviennent sur leur site de nidification de l’année précédente. La ponte, de quatre oeufs en moyenne -de couleur fauve tachetés de deux tons foncés- est déposée au sol, dans une cuvette creusée généralement par le mâle.

 

Durant toute la durée de l'incubation, les mâles ne cessent de voler au dessus de la couveuse, se livrant à des joutes et à des acrobaties aériennes. Si un prédateur potentiel- ou supposé l’être- s'approche de la colonie, tous les oiseaux assurent une défense collective, volant autour de lui et faisant entendre un concert de cris aussi variés. Les deux partenaires se relaient pendant l’incubation qui dure vingt-deux à vingt-quatre jours.

 

Les jeunes sont aptes au vol entre trente et trente-cinq jours après l’éclosion.

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
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UNE POPULATION IMPORTANTE AUX PAYS-BAS
 

Les Pays-Bas abritent près de la moitié de la population européenne de la Barge à queue noire et de plus des trois-quarts de sa population continentale occidentale. Les sites de reproduction habituels de la Barge à queue noire sont des habitats artificiels tels qu’herbages et prairies semi-naturelles.
 

Aux Pays-Bas, ainsi qu’en Allemagne et en Belgique, la majorité des barges installent leurs nids dans des prairies humides. Les polders humides en Hollande septentrionale, et les parties de l’ouest de la Frise peuvent être considérées comme leurs sites néerlandais de reproduction de prédilection.
 

Après la migration du printemps, début avril, beaucoup de Barges à queue noire reviennent sur ces sites paisibles de pâture pour s’y reproduire. Dans ces régions elle peut être observée de très près.
 

C’est également le cas dans quatre des îles néerlandaises de la mer de Wadden - Texel, Terschelling, Schiermonnikoog et Ameland -
 

Les habitats de reproduction de la Barge sont les mêmes en Belgique qu’aux Pays-Bas.


Les menaces telles que l’intensification des systèmes agricoles, le déclin des habitats adéquats dû à l’urbanisation font obstacle au succès de la reproduction.

 

La région située autour du village de Uitkerke, en Flandre occidentale - où ont été prises mes images - est également fréquentée par la Barge à queue noire, où l’an dernier près de cent-vingt couples y ont niché.


Après la reproduction, elle migre vers le sud où se trouvent ses quartiers d’hiver, les adultes précédant les jeunes à partir de la fin juin. Les sous-espèces désignée et islandaise ont des systèmes de migration clairement distincts ; alors que la Barge est-atlantique descend vers l’Afrique occidentale et le sud du Sahara, des individus de la sous-espèce islandaise passent l’hiver en Grande-Bretagne et en Irlande, et, suivant la côte atlantique d’Europe occidentale, vont des Pays-Bas jusqu'en Espagne et au Portugal, certains oiseaux parvenant jusqu'au Maroc.
 

Curieusement, un oiseau est parvenu à couvrir la distance entre son lieu de reproduction en Hollande et son site d’hivernage en Guinée-Bissau en quelque 90 heures !

La sous-espèce islandaise préfère quant à elle, hiverner dans les habitats estuariens longeant le littoral atlantique de la Grande-Bretagne jusqu'au Maroc, de nombreuses colonies se trouvant sur la péninsule ibérique.

 

 

PARADES NUPTIALES ET ACCOUPLEMENTS

LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
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LA BARGE À QUEUE NOIRE : L’ÉLÉGANTE DES POLDERS
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UNE ESPÈCE VULNÉRABLE

 

L’intensification des pratiques agricoles est le principal facteur de déclin sur les sites de reproductiondu nord de l’Europe.

 

Les fauches précoces détruisent les nichées et les poussins, l’utilisation d’engrais et de vermicides banalisent les cortèges végétaux et les populations d’invertébrés. Le drainage affaiblit les émergences d’insectes indispensables au bon développement des jeunes et fait disparaître les zones favorables à l’alimentation des adultes.
 

Malgré la bonne santé de la population islandaise, la Barge à queue noire est désormais considérée comme une espèce quasi menacée au niveau mondial, et la population continentale est en danger en Europe.

 

L’espèce est vulnérable aux échelles française et régionale.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 13:17

   

 

    Lorsque l’ami Bernard m’a dit à la fin du mois d’octobre dernier : « Je crois que cette année, nous aurons un hiver à Jaseurs boréaux », je me réjouissais déjà en pensant à une invasion de ces splendides oiseaux colorés à l’aspect exotique, venant tout droit de la taïga scandinave ou de Sibérie, à l’image de celle que nous avons connue chez nous, dans le nord de la France, en 2012*. Et Bernard de poursuivre : « Ce matin, au téléphone, un ami finlandais m’a affirmé qu’il ne reste plus beaucoup de jaseurs là-haut : il fait déjà très froid et surtout, le manque de nourriture favorise une migration précoce ».

 

* Néanmoins, la dernière invasion importante de jaseurs boréaux en France remonte à l'hiver 2004-2005, et avant cela, à la saison froide 1965-1966.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Pas vraiment une invasion !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

  Il n’avait pas tort, Bernard. En effet, au cours de ce mois d’octobre 2016, des jaseurs en grand nombre ont été observés dans 204 sites différents en Grande-Bretagne, notamment dans les îles Shetland.
 

Aux Pays-Bas et en Belgique, 1 704 oiseaux ont été comptabilisés entre le début du mois d’octobre et la mi-novembre. En Allemagne et au Danemark, les relevés furent également exceptionnels.
 

En France aussi, quelques oiseaux ont été aperçus fin octobre dans notre région des Hauts-de-France, ainsi que dans l’Ain et le département de l’Isère. Mais rien à voir, en ce qui nous concerne, avec une invasion comme celle qui s’est produite durant l’hiver 2012-2013 : à l’époque, ils avaient traversé l'Allemagne dès le mois de novembre pour se réfugier en France par milliers !

 

En fait, une invasion de jaseurs boréaux est totalement aléatoire. Ils se déplacent de façon erratique et progressent en fonction de la disponibilité des baies d'hiver – sorbiers, aubépines, gui – qu'ils trouvent sur leur chemin.

 

Cet hiver, bon nombre de jaseurs ont sans doute hiverné sur le sol anglais, trouvant sur place ce qu’ils cherchaient, et ne sont donc pas descendus en masse vers nos contrées, mais simplement par petits groupes.
 

Ces derniers jours, un couple s’est installé dans les environs de Dunkerque, et quatre individus (dont deux juvéniles) au coeur d’une cité pavillonnaire dans la banlieue de Gand, en Belgique – où mes photographies ont d’ailleurs été prises.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

UN OISEAU RARE… CHEZ NOUS !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Le jaseur boréal est l’un de nos hôtes les plus rares, mais aussi l’un des plus beaux.

 

De la taille d’une alouette des champs, il arbore un plumage général rose-saumon, et sa silhouette trapue est parfaitement reconnaissable à un bandeau noir sur la tête, ainsi qu’à une bavette noire sur la gorge.

 

Il porte une large huppe pointue de couleur ocre-roux bien visible, qui peut être dressée à la verticale. Sa courte queue noire se termine par une bande jaune.

 

Le dessous de sa queue est roux vif. Son plumage présente l’aspect de la soie.
 

Le dessus du plumage est brun gris, et le dessous, gris rosé, avec bas-ventre roux marron. Il se reconnaît aussi aisément aux extrémités cireuses ou vivement colorées des rectrices.
 

Repliées, les ailes présentent des traces de rouge cireux.

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Leurs vols rectilignes, avec de brefs planés et de longues ondulations peu amples, rappellent assez ceux d’une bande d’étourneaux. Cependant, le jaseur est plus rapide, et son profil plus gracieux, plus élancé.

Grégaire, il vole en groupe, en formation serrée.
 

Sur le plan de l’alimentation, le jaseur est frugivore, mais en saison de reproduction, il est insectivore et peut également se nourrir d’araignées. Les fruits n’étant pas très nourrissants, cet oiseau absorbe souvent son poids de baies en quelques heures seulement.

 

On estime même qu’un jaseur se nourrissant dans un arbuste de baies rouges dévore entre 600 et 1 000 baies par jour, c’est-à-dire plus de deux fois son poids !
 

 

Par le passé, les apparitions irrégulières de jaseurs ont souvent frappé l’imagination populaire.
 

 

Ces oiseaux inconnus et bariolés étaient en effet considérés comme des messagers du malheur, les petites tâches rouges semblables à des gouttes de sang sur leurs ailes étant
clairement évocatrices. Pour nos ancêtres, les jaseurs annonçaient la guerre, la peste, la famine ou, au mieux, les grands froids. D’ailleurs, la traduction néerlandaise de jaseur est…Pestvogel (oiseau de peste) !

 

La rumeur colporte qu’en 1939, une invasion de ces oiseaux avait été observée dans l'est de la Franceet en Allemagne... comme en 1870 et 1914 !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
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Le Jaseur Boréal

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Poème de Julos Beaucarne, artiste, écrivain et chanteur belge :

 


« J’ai rencontré le jaseur Boréal à Saint-Mard en extrême Gaume vers mars de cette année,
 

c’était un oiseau sans papier qui se posait partout où il voulait,
 

il n’était même pas bagué, il était fils de la liberté, il vivait de peu,
 

il mangeait des baies de sorbier et de gui, les baies diverses des arbrisseaux de l’hiver,
 

il chantait beau et son costume était coloré, il avait une belle huppe qui lui servait d’antenne.
 

J’ai piqué une jasette avec lui quand il s’apprêtait à repartir vers la taïga au nord des nords, il chantait comme son bec était fait, il chantait le bonheur de rentrer chez lui dans le Nordisthan où il allait, me disait-il, se mettre en ménage. »

 

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

INSTANTANÉS

 

L’ARISTOCRATE


HIBOU MOYEN-DUC

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Durant la journée, il se tient en général verticalement contre le tronc d’un arbre.
Il se fait alors très mince, se confondant avec l’environnement.
Le mimétisme est parfait, il ressemble à une branche morte, et il est capable de rester de longues heures, immobile dans cette position.
Seule la couleur orange de ses grands yeux peut attirer notre attention … à condition qu’il veuille bien ouvrir les paupières !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
trois hiboux ... sinon rien !

trois hiboux ... sinon rien !

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

Les Hiboux des marais hivernent dans

 

les polders de Uitkerke en Belgique (Flandre-Occidentale)

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…
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FAUCON CRÉCERELLE (Falco tinnunculus)

Le Jaseur boréal : une touche d’exotisme septentrional…

LA SITTELLE TORCHEPOT

 

La Sittelle torchepot possède une particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes.

C'est un oiseau dit cavernicole en ce sens qu'il niche dans un trou d'arbre, plus rarement dans une cavité de mur ou de rocher. Il occupe souvent un nid vacant de pic. Il ne creuse que très rarement sa propre cavité. Si l'entrée est trop large, la femelle en maçonne l’ouverture avec de la boue-ce qui lui vaut son nom de torchepot - afin d’en interdit l'entrée à certains prédateurs ou à d'autres candidats, comme l'étourneau par exemple.

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 14:17

 

 C’est un divertissement aussi surprenant qu’amusant qu’offre la Panure à moustaches… lorsque cet oiseau singulier d’aspect exotique daigne se montrer, car il se veut discret, le bougre !

Discret mais aussi terriblement remuant lorsqu’il évolue dans la roselière, en grimpant avec une incroyable adresse le long des hampes de roseaux où il se laisse ensuite volontiers glisser avec agilité et élégance vers le sol pour réapparaître presque aussitôt au sommet d’une autre tige, à l’autre bout de la phragmitaie, afin de se nourrir de graines de roseaux.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

De belles bacchantes !

 

La Panure à moustaches, appelée naguère mésange à moustaches, est facilement identifiable, surtout le mâle, à ses deux grandes moustaches noires qu’il arbore, allant des yeux jusque la gorge. C’est un très bel oiseau de la taille d’une mésange, bien que plus corpulent, avec la tête d’une couleur gris-bleu tirant vers le blanc en descendant vers le poitrail. Le reste du corps est brun cannelle, avec des barres noires et blanches sur les ailes.

 

Seul le mâle dispose de moustaches. La tête de la femelle est de teinte cannelle, et non grise, et son plumage est plus uniformément roux-jaunâtre.

La couleur de l’iris évolue avec l’âge, du gris au rouge cuivré. Sa queue, longue et fine, rappelle celle de la mésange à longue queue .
 

Ses ailes sont marron-rougeâtre avec des marques noires et blanches. Quant au vol, il est peu assuré, avec des battements d’ailes virevoltants.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Une vie entière dans la roselière

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

La vie de la Panure à moustaches est intimement liée à celle des roseaux ; ces plantes palustres lui offrent à la fois le gîte et le couvert. Elle niche dans les vastes roselières inondées, bâtissant généralement son nid à environ 20 cm au-dessus du niveau de l’eau, dans les enchevêtrements de vieilles tiges de roseaux ou des touffes de laîches.

Le repas de l’oiseau se compose durant l’été de petits insectes et araignées qu’il capture sur la végétation émergente et à la surface de l’eau. Des proies sont aussi saisies sous la surface, mais à très faible profondeur. Les araignées, les insectes, leurs oeufs et larves sont attrapés sur les tiges, souvent dans la partie inférieure. Ils sont aussi extraits des tiges des roseaux.

Son estomac se transforme à l’automne pour s’adapter à un nouveau mode d’alimentation : l’hiver, en effet, il devient végétarien par nécessité et se contente de graines de roseaux – un phénomène très rare chez les oiseaux. On peut alors s’inquiéter de l’effet que peuvent avoir les changements climatiques sur cette espèce : si les hivers deviennent trop doux, les panures risquent de revenir trop tôt à leur régime insectivore et peuvent alors mourir de faim en cas de retour d’une sévère vague de froid.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

C’est M. Panure qui s’occupe du ravito !
 

Après une brève parade nuptiale courant mars, les couples s’établissent sur un site de nidification.
La femelle y pond généralement entre cinq et six oeufs entre la fin mars et le début du mois de mai.
L’incubation des oeufs dure entre douze et quatorze jours ; elle est assurée par les deux parents. Seule la femelle couve, le rôle du mâle consistant à ravitailler sa compagne.
Après l’éclosion, les jeunes sont nourris au nid pendant dix à quatorze jours, puis volètent à proximité.
Ils sont encore nourris pendant une dizaine de jours après leur départ du nid et ne s’éloignent pas de leurs parents : ils restent à proximité pour former des bandes familiales en automne et en hiver.
Les parents effectuent une deuxième nichée durant le mois de juin sur le même site que lors de la première couvée.
La destruction et la dégradation de son habitat exclusif, les marais à roselière, mais également la fauche répétée des roseaux, constituent les principales menaces pour l’espèce.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

INSTANTANÉS

Frigorifié le hibou moyen-duc !
 

Le hibou moyen-duc est légèrement plus petit et plus svelte que la chouette hulotte, son masque facial bien délimité et ses grandes aigrettes érectiles empêchant toute confusion. Il est discret, aux moeurs crépusculaires et nocturnes, et se tient la journée caché dans les frondaisons, blotti contre le tronc d’un grand arbre. Quand il se sent observé, il aplatit ses plumes au maximum, ce qui affine tellement sa silhouette qu’on peut le confondre avec une simple branche d’arbre. Ses aigrettes érectiles servent à exprimer son humeur : elles sont aplaties quand il est calme et serein, redressées quand il est attentif ou inquiet.

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Chevêche d’Athéna

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Martin-pêcheur d'Europe - Alcedo atthis -
 

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

LES YEUX DU MARAIS
Hibou des marais -Asio flammeus-

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Tarin des aulnes

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !

Houlà, ça glisse ce matin… Z’auraient pu sabler !
Mésange charbonnière

Panure à moustaches : elle assure le spectacle dans la roselière !
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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 15:10

 

  Une fois n’est pas coutume, les photographes fréquentant régulièrement une certaine réserve naturelle située dans la vallée de la Lys, en Belgique, sont particulièrement gâtés cet hiver ! En effet, depuis quelques semaines, trois, voire quatre butors étoilés fréquentent assidûment le site. De surcroît, ils ne sont pas avares d’escapades hors de leur habitat naturel (une roselière) où il est très difficile de les observer – a fortiori de les photographier.
 

Parfois, il nous faut endurer plusieurs heures d’affût pour apercevoir durant quelques secondes seulement le Prince des marais… lorsque ce dernier consent à dépasser furtivement le bec et le cou de la phragmitaie où il hiverne !
 

Actuellement, les butors nous offrent un véritable festival. L’un d’entre eux plus particulièrement : beaucoup plus coopératif, et surtout plus habile pêcheur que ses congénères, il nous gratifie plusieurs fois par jour d’une singulière séance de pêche propre à cette espèce. Il s’approche même à quelques mètres de l’observatoire, à tel point que j’ai dû remiser mon 600 mm et utiliser un objectif de longueur focale beaucoup plus courte !

Il faut être chanceux pour apercevoir cet élégant héron au plumage extrêmement mimétique, soit en vol au ras des roseaux, soit à l'affût au bord d'un fossé traversant la roselière. Si ce dernier se rend compte d’une présence humaine, ou dès qu’il se sent en menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préfère courir se réfugier dans la roselière ou il adopte une position immobile étonnamment mimétique, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux dont il peut même imiter même les ondulations sous les effets du vent, en se balançant.

Il faut être chanceux pour apercevoir cet élégant héron au plumage extrêmement mimétique, soit en vol au ras des roseaux, soit à l'affût au bord d'un fossé traversant la roselière. Si ce dernier se rend compte d’une présence humaine, ou dès qu’il se sent en menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préfère courir se réfugier dans la roselière ou il adopte une position immobile étonnamment mimétique, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux dont il peut même imiter même les ondulations sous les effets du vent, en se balançant.

Son nom scientifique est botaurus stellaris, le terme latin botaurus (butio = crier, taurus= taureau) fait référence à son cri, comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau d’où son surnom de « boeuf des marais ». L’autre partie de son nom scientifique stellaris signifie étoile et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun doré semblable chez le mâle et la femelle et qui se confond avec les tiges mordorées des roseaux. Son chant – on dit qu’il butait – est très puissant ; il peut s’entendre jusqu’à cinq kilomètres. C'est entre mars et juin qu’il émet ce chant à la tonalité proche de celle d'une corne de brume, seul indice de sa présence au sein d'une roselière ou phragmitaie, il est principalement émis la nuit, du crépuscule au petit matin, mais parfois également e

Son nom scientifique est botaurus stellaris, le terme latin botaurus (butio = crier, taurus= taureau) fait référence à son cri, comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau d’où son surnom de « boeuf des marais ». L’autre partie de son nom scientifique stellaris signifie étoile et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun doré semblable chez le mâle et la femelle et qui se confond avec les tiges mordorées des roseaux. Son chant – on dit qu’il butait – est très puissant ; il peut s’entendre jusqu’à cinq kilomètres. C'est entre mars et juin qu’il émet ce chant à la tonalité proche de celle d'une corne de brume, seul indice de sa présence au sein d'une roselière ou phragmitaie, il est principalement émis la nuit, du crépuscule au petit matin, mais parfois également e

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
… « MON TRUC EN PLUMES » ... Lorsque le Butor se prend pour Zizi Jeanmaire, et que la roselière devient une scène de music- hall ! C’est rarement le cas car cet oiseau est plutôt du genre discret, son plumage absolument mimétique lui assure un camouflage hors du commun.

… « MON TRUC EN PLUMES » ... Lorsque le Butor se prend pour Zizi Jeanmaire, et que la roselière devient une scène de music- hall ! C’est rarement le cas car cet oiseau est plutôt du genre discret, son plumage absolument mimétique lui assure un camouflage hors du commun.

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

LE BOEUF DES MARAIS

Il utilise ses longs doigts pour marcher sur la végétation flottante et pour grimper sur des touffes de roseaux. Quand il se nourrit, il longe lentement les bords de roselière, pouvant ainsi capturer poissons, insectes et amphibiens. Dès qu’il sent un danger, il va tendre le cou et le bec vers le ciel, pour adopter une position verticale et longiligne. Cela lui permet de se fondre parmi les roseaux et de disparaître de ce fait, dans son environnement.

Il utilise ses longs doigts pour marcher sur la végétation flottante et pour grimper sur des touffes de roseaux. Quand il se nourrit, il longe lentement les bords de roselière, pouvant ainsi capturer poissons, insectes et amphibiens. Dès qu’il sent un danger, il va tendre le cou et le bec vers le ciel, pour adopter une position verticale et longiligne. Cela lui permet de se fondre parmi les roseaux et de disparaître de ce fait, dans son environnement.

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

Le butor étoilé est un héron trapu qui mesure entre 70 et 80 cm, d’une envergure de 1 à 1,30 mètre, pour un poids de 960 g à 1,94 kg chez le mâle, de 785 g à 1,15 kg chez la femelle.
 

Sa tête est surmontée d’une calotte noire, et son bec, long et pointu, en forme de poignard, est vert jaunâtre, encadré de deux moustaches noires. Les yeux sont jaunes ou rouge orangé.
 

Le plumage brun doré, tacheté et rayé de noir, est semblable chez le mâle et la femelle, et lui vaut le qualificatif d’étoilé. Les mâles, légèrement plus grands que les femelles, se distinguent par la teinte bleutée que prend le bec à sa base pendant la saison de reproduction.
 

La teinte générale des juvéniles est semblable à celle des adultes, mais généralement plus pâle dessous, et la moustache demeure pratiquement invisible.
 

Son nom scientifique est botaurus stellaris. Le terme latin botaurus (butio = crier, taurus = taureau) fait référence à son cri, comparable au meuglement d’un boeuf ou d’un taureau, d’où son surnom de boeuf des marais. L’autre partie de son nom scientifique, stellaris, signifie étoile, et se rapporte aux tâches et rayures noires de son plumage brun qui se confond avec la couleur des tiges des roseaux.

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
Le butor pêche à l’affut dans des eaux peu profondes, marchant lentement et s'arrêtant souvent. Il peut alors rester immobile de longs moments, surveillant et cherchant sa nourriture – poissons principalement, ou batraciens. Puis il avance, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, adoptant un léger mouvement latéral afin de mieux viser sa proie. Ses mouvements sont très lents, son cou tendu. Soudain, il passe à l’attaque ! Il transperce sa prise d’un coup avec le bec, puis la secoue, avant de l’avaler la tête la première.

Le butor pêche à l’affut dans des eaux peu profondes, marchant lentement et s'arrêtant souvent. Il peut alors rester immobile de longs moments, surveillant et cherchant sa nourriture – poissons principalement, ou batraciens. Puis il avance, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, adoptant un léger mouvement latéral afin de mieux viser sa proie. Ses mouvements sont très lents, son cou tendu. Soudain, il passe à l’attaque ! Il transperce sa prise d’un coup avec le bec, puis la secoue, avant de l’avaler la tête la première.

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

IL PÊCHE À L’AFFUT

Dès qu’il se sent menacé, plutôt que de s'enfuir en s'envolant, il préfère se réfugier dans la roselière où il adopte une position immobile étonnamment mimétique avec son environnement, pointant le bec vers le ciel, le cou tendu au maximum, se fondant ainsi entre les roseaux. Il est capable de tenir cette position durant des heures, et même d’osciller au rythme du vent qui agite les roseaux !

 

Le butor pêche à l’affut dans des eaux peu profondes, marchant lentement et s'arrêtant souvent. Il peut alors rester immobile de longs moments, surveillant et cherchant sa nourriture – poissons principalement, ou batraciens. Puis il avance, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, adoptant un léger mouvement latéral afin de mieux viser sa proie. Ses mouvements sont très lents, son cou tendu.

 

Soudain, il passe à l’attaque ! Il transperce sa prise d’un coup avec le bec, puis la secoue, avant de l’avaler la tête la première.
 

C’est un solitaire, qui ne semble se préoccuper de ses semblables qu’au moment de la période des amours. Le mâle émet alors un chant très grave, entre février et juillet, période de reproduction, pour signaler sa présence aux femelles et délimiter son territoire vis-à-vis des autres mâles.
 

Ah, ce fameux son de corne de brume !

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER

UNE ESPÈCE MENACÉE

En Europe de l’ouest, où les populations sont marginales, l’effectif est souvent réduit à quelques centaines ou dizaines de couples du fait de la régression des habitats propices à l’espèce.
 

En France, le statut de conservation est considéré comme vulnérable : la population nicheuse a chuté de 35 à 45 % en trente ans. Estimée à 500 mâles chanteurs au début des années 1970, la population française n’en compterait plus que 300 actuellement.
 

Le butor étoilé est une espèce protégée dans notre pays, selon la loi du 10 juillet 1976, et fait donc partie des espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation, en particulier en ce qui concerne leur habitat.
 

Par le passé, le butor a pourtant été ardemment chassé et consommé : un récit authentique nous apprend que, lors d’un dîner organisé à Saint-Omer en 1454 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, il fut servi aux invités plus de 400 butors étoilés !
 

Sacrilège !

UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
UN BUTOR ÉTOILÉ EN HIVER
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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 16:14

Je suis donc retourné la semaine dernière à Richmond Park* dans la banlieue sud de Londres, afin d’immortaliser le brame du cerf… n’en déplaise à certains puristes ou inconditionnels du milieu sauvage ! Bien entendu les images produites à Richmond ont certainement moins de valeur que celles réalisées chez nous – ou ailleurs – en milieu ouvert.

RETOUR À RICHMOND (GB) POUR IMMORTALISER LE BRAME
RETOUR À RICHMOND (GB) POUR IMMORTALISER LE BRAME
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L’an dernier, j’avais été invité par une bande de potes (Dan, Seb, Jérôme, Marcellin et d’autres) à les accompagner durant le week-end en cet endroit majestueux, avec des paysages très variés – rien à voir avec un zoo – que mes compères connaissaient depuis quelques années.
 

Il y a quelques automnes, j’avais ragé lorsque j’avais vu les images qu’ils avaient rapportées d’outre-Manche, alors que moi, j’avais crapahuté comme un beau diable en forêt ouverte, mais également en milieu semi-ouvert, pour une mince production d’images, quoique de qualité… J’avais pourtant eu beaucoup de chance cette année là, ce qui ne fut pas le cas en 2013 : je n’avais pas entendu bramer une seule fois en cinq jours !
 

À Richmond, les cerfs sont beaux, certes un peu plus petits, mais très actifs. Ils ne sont pas nourris par l’homme et même si, depuis des décennies, ils se sont habitués à la présence humaine, ils gardent leur instinct sauvage. Il faut en tenir compte en période de brame…
 

Je l’avoue d’emblée : je suis légèrement déçu cette année car, pour une raison que j’ignore, la saison du brame a commencé beaucoup plus tôt cette année en Angleterre, alors que d’habitude, elle débute lorsque le brame s’achève en France. Je suis arrivé vers le 10 octobre, nous étions presque en fin de brame, alors qu’habituellement nous serions au coeur de la saison du rut.
 

Il faut malheureusement se rendre à l’évidence : il est de moins en moins aisé ces dernières années d’observer les grands mammifères de nos belles forêts à cause d’une pression cynégétique trop forte – sans parler des observateurs peu scrupuleux, ou tout simplement inexpérimentés. Cela se ressent surtout durant la période du brame où il est de plus en plus rare de voir de grands cerfs, et c’est bien dommage car c’est en cette période de l’année qu’opère la magie de ce moment fort de la vie du roi incontesté de la forêt.

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* Richmond Park est le plus grand parc royal de Londres, l’un des plus anciens puisqu’il a été fondé en 1627. C’est surtout le plus sauvage. Il s’étend sur 10 km2 dans la banlieue proche au sud-ouest de la capitale, et est entièrement clos. Ce sont 10 000 hectares de forêts, de prairies, de collines et de plaines qui s’offrent au visiteur, un espace naturel immense à deux pas des zones urbaines où plus de 300 cerfs vivent en liberté, ainsi que des biches et des faons. Au total, pas moins de 600 espèces d’animaux. Outre les cervidés, vous pouvez croiser régulièrement des daims, de petits écureuils gris, plus rarement des renards, des blaireaux, et des oiseaux : des choucas des tours en grand nombre, ainsi qu’une colonie de petites perruches vertes, omniprésentes et très bavardes, mais pas seulement. Ce parc naturel protégé n’a absolument rien à voir avec un zoo.

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De tous temps ce majestueux mammifère qu’est le cerf a inspiré les artistes : peintres, écrivains, poètes, et maintenant, bien entendu, les photographes – surtout depuis l’avènement du numérique – a fortiori en période de brame. Pour illustrer ce propos, je vous propose la lecture d’un très beau poème d’Anatole France, écrit en 1871.

Le sujet : le combat de deux cerfs en rut luttant pour la domination. Des deux mâles, seul le plus fort aura le droit de féconder la biche, et donc le faon n’en sera que plus robuste. La lutte pour la vie est ici décrite dans toute sa cruelle splendeur :

LES CERFS


Aux vapeurs du matin, sous les fauves ramures
Que le vent automnal emplit de longs murmures,
Les rivaux, les deux cerfs luttent dans les halliers :
Depuis l’heure du soir où leur fureur errante
Les entraîna tous deux vers la biche odorante,
Ils se frappent l’un l’autre à grands coups d’andouillers.


Suants, fumants, en feu, quant vint l’aube incertaine,
Tous deux sont allés boire ensemble à la fontaine,
Puis d’un choc plus terrible ils ont mêlé leurs bois.


Leurs bonds dans les taillis font le bruit de la grêle ;
Ils halètent, ils sont fourbus, leur jarret grêle
Flageole du frisson de leurs prochains abois.


Et cependant, tranquille et sa robe lustrée,
La biche au ventre clair, la bête désirée
Attend ; ses jeunes dents mordent les arbrisseaux ;
Elle écoute passer les souffles et les râles ;
Et, tiède dans le vent, la fauve odeur des mâles
D’un prompt frémissement effleure ses naseaux.


Enfin l’un des deux cerfs, celui que la Nature
Arma trop faiblement pour la lutte future,
S’abat, le ventre ouvert, écumant et sanglant.
L’oeil terne, il a léché sa mâchoire brisée ;
Et la mort vient déjà, dans l’aube et la rosée,
Apaiser par degrés son poitrail pantelant.


Douce aux destins nouveaux, son âme végétale
Se disperse aisément dans la forêt natale ;
L’universelle vie accueille ses esprits :
Il redonne à la terre, aux vents aromatiques,
Aux chênes, aux sapins, ses nourriciers antiques,
Aux fontaines, aux fleurs, tout ce qu’il leur a pris.


Telle est la guerre au sein des forêts maternelles.
Qu’elle ne trouble point nos sereines prunelles :
Ce cerf vécut et meurt selon de bonnes lois,
Car son âme confuse et vaguement ravie
A dans les jours de paix goûté la douce vie ;
Son âme s’est complu, muette, au sein des bois.


Au sein des bois sacrés, le temps coule limpide,
La peur est ignorée et la mort est rapide ;
Aucun être n’existe ou ne périt en vain.
Et le vainqueur sanglant qui brame à la lumière,
Et que suit désormais la biche douce et fière,
A les reins et le coeur bons pour l’oeuvre divin.


L’Amour, l’Amour puissant, la Volupté féconde,
Voilà le dieu qui crée incessamment le monde,
Le père de la vie et des destins futurs !
C’est par l’Amour fatal, par ses luttes cruelles,
Que l’univers s’anime en des formes plus belles,
S’achève et se connaît en des esprits plus purs.

 

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ZOOM

«… Moi, le brame ne me perturbe pas, je ne m’intéresse qu’aux châtaignes de Richmond, Miam »

Écureuil gris

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Pour voir les images du brame "édition" 2015 , cliquez sur le lien suivant :

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 19:39
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Le guêpier d’Europe se reproduit principalement dans le sud de la France, jusqu’en Corse où se trouvent ses plus gros effectifs. Il est également nicheur en maintes régions et départements plus au nord : Midi-Pyrénées, vallée du Rhône, Bourgogne, Jura, Lorraine, Finistère, Poitou-Charentes, Aquitaine, Ile-de-France…
Mais on constate une extension récente de l’aire de répartition de ce magnifique oiseau vers le nord, peut-être en raison de conditions climatiques plus favorables. Néanmoins, il reste discret dans les Hauts-de-France, quoiqu’il ait été noté nicheur à Bray-Dunes en 1994 et 1995, deux couples ayant aussi été observés dans le Boulonnais en 1996, ainsi qu’en Belgique.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Nicheur régulier en Picardie

 

Depuis quelques années déjà, il niche régulièrement en Picardie. Il semblerait que la colonie de reproduction la plus importante de cette région soit située en Laonnois, même s’il existe de nombreuses petites colonies dans les environs de Soissons. Il est certain que les nombreux affleurements sableux mis à nu à flanc de coteaux favorisent son installation, car l’espèce a l’habitude de creuser son terrier au milieu des parois de terrains meubles. Dans la région, le guêpier d’Europe est une espèce tributaire des falaises de sable ou de terre meuble artificielles – sablières, anciennes carrières ou carrières en cours d’exploitation.
 

Les effectifs de cette espèce seraient cependant en légère diminution ces dernières années. Espèce protégée en Picardie, il est considéré comme assez rare et vulnérable – les principales menaces pèsent actuellement sur les milieux de reproduction.

 

Un grand nombre de sites non protégés subissent en effet des modifications liées à l’exploitation des carrières de granulats, dont le caractère instable et improductif menace les habitats de nidification du guêpier d’Europe. Ils se dégradent par érosion naturelle, ou sont même parfois détruits volontairement pour leur manque d’esthétisme ou de valeur économique. Le dépôt de gravats ou le bouchage volontaire des terriers ne sont ainsi pas rares…

 

L’utilisation d’insecticides dans l’agriculture, en réduisant la quantité de proies disponibles, constitue également un danger pour cette espèce essentiellement insectivore.
 

Sur des sites d’installation de colonies bien connues, on déplore aussi parfois des dérangements provoqués par certains photographes animaliers ou naturalistes peu scrupuleux, ainsi que des destructions volontaires…

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Une symphonie de couleurs

 

 

Ndlr : les trois photographies illustrant les chapitres suivants n’ont pas été prises en Picardie, mais en Ariège, dans un affût fixe privé, contrairement à celles qui illustrent l’article principal, capturées cette semaine dans un village non loin de Laon, en milieu ouvert à partir d’une tente d’affût, dans des conditions d’approche relativement compliquées.

 

A peine plus gros qu’un merle, il est sans doute l’un des plus beaux oiseaux que l’on puisse trouver en Europe ; tout au moins, l’un des plus somptueusement colorés. II a le dos brun-marron à jaune paille, le ventre bleu turquoise, la calotte brune, la gorge jaune ; les ailes allient brun, bleu vert et bord de fuite noir. La queue est bleu électrique, avec une pointe effilée. Un bandeau noir qui entoure l’oeil à l’iris rouge et le front blanc complètent cette incroyable palette des couleurs.
 

Son bec noir est long et pointu, légèrement courbé vers le bas ; c’est un outil remarquable qui lui sert à la fois de pince pour chasser, et de pioche pour creuser son terrier.

 

Le nid consiste en un tunnel creusé avec le bec par le couple dans le sol meuble d’une falaise de sable ou de terre meuble naturelles ou artificielle (sablières ou anciennes carrières).

Cette galerie, ou terrier, peut atteindre deux mètres de long – en moyenne, un peu plus d’un mètre. Les trous, d’un diamètre de six à huit centimètres, sont généralement exposés au sud ou au sud-ouest.

 

Migrateur, le guêpier arrive du sud de l'Afrique en avril-mai pour nicher, et repart en août-septembre.
 

Grégaire, il niche le plus souvent en colonies.
 

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Accouplement

Accouplement

Parades amoureuses et offrandes

 

Sur son perchoir, le mâle ou la femelle – il est très difficile de les distinguer – appelle bruyamment son partenaire, et l’invite en lui ouvrant son aile, voire les deux, et en faisant vibrer sa queue en éventail.

Il gonfle également les plumes de sa gorge afin de mettre en évidence le noir de son collier. Mais le rituel prénuptial le plus significatif est l’offrande de la nourriture à la femelle : si cette dernière l’accepte, l’accouplement peut avoir lieu simultanément, la femelle prenant alors une position desoumission incitant le mâle à la féconder.

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Le couple est le plus souvent monogame et peut s’unir pour la vie.

Une seule ponte

 

A la ponte, six à sept oeufs blancs sont déposés par la femelle ; ils seront incubés pendant un peu plus de vingt jours, par le mâle comme par la femelle. Il n’y a qu’une seule ponte, mais en cas d’échec, une ponte de remplacement reste possible.

Les jeunes sont nidicoles et nourris par les deux parents pendant
trois semaines, même s’ils apprennent concomitamment à capturer eux-mêmes leurs proies. La famille reste réunie jusqu’à la migration.

Le chasseur d’Afrique, tel qu’il est surnommé, se nourrit
essentiellement d’hyménoptères, guêpes, abeilles, bourdons, frelons et en complément, d’autres insectes volants, comme les odonates par exemple.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Il chasse à l’affût

 

Il peut repérer une proie jusqu’à une centaine de mètres. Après l’avoir saisie en vol, à partir d'un support d'où il a décollé (branche dénudée, racine sortant de la paroi...), le guêpier revient sur son
perchoir. Il assomme sa prise en la frappant quatre à cinq fois contre la surface dure du perchoir pour enlever le dard et la ramollir.

 

Un seul guêpier peut consommer plus de 250 abeilles par jour !
 

Le vol est, lui aussi, typique : il alterne des battements d’ailes rapides avec de longs glissés, parfois très bas, un peu à la manière des hirondelles.

INSTANTANÉS

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme (image high key).

Chevaliers gambettes, parc du Marquenterre, à l’heure de la marée haute en baie de Somme (image high key).

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
« Surtout ne vous dérangez pas, je ne fais que passer… ». Tadorne de Belon, parmi les chevaliers gambettes

« Surtout ne vous dérangez pas, je ne fais que passer… ». Tadorne de Belon, parmi les chevaliers gambettes

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Magnifiques Grèbes à cou noir !

 

Le Grèbe à cou noir possède un plumage différent selon la période de l’année mais c’est bien entendu en période de reproduction qu’il est le plus beau, grâce aux belles couleurs noires qui recouvrent le dessus du corps. Les flancs présentent quant à eux un brun roux typique. Les joues étant rehaussées de part et d’autre d’une superbe huppe auriculaire jaune.

D’étonnants yeux rouges complètent la riche palette de couleurs !

Le plumage internuptial - vers le mois de septembre- est nettement plus terne et assez sombre. Le dessus, la calotte, la nuque et les joues sont noirs. La gorge et les cotés de la nuque sont blancs.

On distingue également une zone sombre bien visible à l’avant du cou. Les flancs sont gris foncés.

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Le plumage internuptial - vers le mois de septembre- est nettement plus terne et assez sombre. Le dessus, la calotte, la nuque et les joues sont noirs. La gorge et les cotés de la nuque sont blancs. On distingue également une zone sombre bien visible à l’avant du cou. Les flancs sont gris foncés.

En plumage hivernal son corps est de couleur grise, le haut de la tête noir et les joues et l’arrière train sont blancs, il peut alors être facilement confondu avec le Grèbe esclavon (Podiceps auritus) dont la taille, la coloration et la silhouette générale sont très proches. Séparer ces deux espèces est alors délicat dans les secteurs où ils hivernent ensemble.

 

Le Grèbe à cou noir affectionne particulièrement les zones couvertes de végétation aquatique.
 

Il poursuit les petits poissons avec habileté, descendant parfois jusqu’à trois mètres de profondeur, pour réapparaître à une distance assez grande du point de plongée. Il se déplace également en surface, se nourrissant d’insectes présents sur l’eau.
 

La formation des couples commence lors des haltes migratoires prénuptiales et se poursuit rapidement lors de l’arrivée sur les sites de nidification à partir de mi-février. Ils ne s’établissent toutefois qu’en avril ou en mai. La nidification s’effectue souvent en colonies.

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Le nid d’un diamètre d’environ 25 cm, est construit dans une végétation d’hélophyte, à ras de l’eau. Il consiste en un amas flottant de débris végétaux (feuilles, tiges de roseaux...). La ponte se produit entre la fin-avril et mi-juillet, mais surtout de la mi-mai à la fin juin. Elle comporte trois à quatre oeufs qui éclosent après 19 à 23 jours d’incubation.
 

Les jeunes sont portés après l’éclosion sur le dos des parents, principalement sur celui de la mère - voir mes photographies, prises à la Réserve ornithologique de Grand-Laviers dans la Somme- et deviennent indépendants à l’âge de quatre à cinq semaines.
 

De nombreux individus sont sédentaires et restent en France toute l’année.

Les populations sont renforcées pendant l’hiver avec l’arrivée d’individus migrateurs en provenance du nord de l’Europe. La femelle pond sur des radeaux de végétation flottants ; après quelques semaines, les poussins quittent le nid et les parents les portent sur leur dos.

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LE BAIN DES SPATULES BLANCHES

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Grands gravelots après le passage d'une grande marée, en baie d’Authie-sud, dans une brume de mer

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Spectaculaire envolée de goélands et mouettes devant un parterre de grands cormorans,  durant les grandes marées en baie d’Authie-sud

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Cigogne blanche et cigogneaux, parc du Marquenterre.

Cigogne blanche et cigogneaux, parc du Marquenterre.

Je couve, tu couves, nous couvons … mais qui couve qui ? Mouettes rieuses.

Je couve, tu couves, nous couvons … mais qui couve qui ? Mouettes rieuses.

Pouillot véloce

Pouillot véloce

Barges à queue noire et Avocettes élégantes sur un plan d’eau de la réserve ornithologique de Grand-Laviers (80)

Barges à queue noire et Avocettes élégantes sur un plan d’eau de la réserve ornithologique de Grand-Laviers (80)

Pic vert

Pic vert

CARNET ROSE CHEZ LES PHOQUES DE LA BAIE D’AUTHIE

 

Ce magnifique bébé phoque (un mâle) qui pèse déjà une quinzaine de kilos est né le 24 juin en baie d’Authie.
 

Sa maman qui se prénomme Trésor -cela ne s’invente pas - avait déjà mis bas en 2014 au même endroit.
Longue vie à lui !

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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CHEVÊCHE D’ATHÉNA

 

La petite chouette aux yeux d’or

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HIRONDELLE DE RIVAGE

 

Elle ne chôme pas cette sémillante hirondelle de rivage !
Au cours de la journée elle multiplie d’incessants va-et- vient entre son terrier et sa zone de «chasse» afin de nourrir ses petits qui attendent avidement son retour dans une «chambre» qu'elle a aménagée, au fond du terrier préalablement creusé avec l’aide de son partenaire, sur le flanc le plus abrupt de la butte.

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FLEURS DES CHAMPS

 

... tout simplement

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

VAGUE BLANCHE

 

… Comme une infinie vague blanche qui déferle et ondule dans la baie entre Saint-Valery et Le Crotoy.
 

On assiste ici à l’arrivée en baie de Somme des agneaux regagnant les près salés au petit matin en soulevant la poussière faisant penser à une brume de mer survolant les vagues.
 

… Ne comptez pas, ils sont 2.000 !

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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UN P’TIT AIR D’ÉCOSSE AU CROTOY

 

Une silhouette robuste, une stature imposante, de longues cornes…
 

L’Highland Cattle suscite la curiosité des promeneurs qui fréquentent les abords du marais du Crotoy à Saint-Firmin (80) où un troupeau a intégré l’an dernier le site crotellois -classé Natura 2000- afin de participer à l'entretien très écoresponsable de ce site naturel de 130 hectares.


En effet rien ne résiste à ce photogénique ruminant qui broute absolument tout !

 

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Cette race très ancienne s’est accomplie dans une région de climat très rude. Très rustique et demandant peu de soins, l’Highland Cattle est capable de vivre dans les conditions les plus dures.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

LA BECQUÉE

Cette jeune hirondelle attend le bec grand ouvert que ses parents lui apportent une solide becquée d’insectes. Même si elle vole aussi bien que les adultes elle n’est pas encore tout à fait capable de se nourrir seule.
 

Il lui reste encore quelques semaines pour acquérir une totale autonomie avant la grande aventure qui l’attend : celle de la migration vers l’Afrique, soit un périple de près de 10.000 km !
Les hirondelles sont capables d’effectuer des étapes journalières de 200 à 300 km à une vitesse moyenne de déplacement de 40-50 km/h avec des pointes à 80-90 km/h.

 

La Méditerranée est franchie en une seule étape sauf pour les plus fatiguées qui peuvent parfois trouver refuge sur un bateau.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Après cinq ou six semaines d’un voyage éprouvant avec la traversée de la Méditerranée puis celle souvent meurtrière du Sahara ces oiseaux pesant moins de vingt grammes arrivent pour les plus hardis d’entre eux sur leurs sites d’hivernage.
 

En effet de nombreuses hirondelles meurent de faim ou d'épuisement durant cette expédition.
 

Deux cents millions d’hirondelles rustiques passent l’hiver sur ce continent au milieu des trente-sept autres espèces d’hirundinidés.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !

Jeune hirondelle rustique prête à l'envol

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Le Sphinx tête de mort

 

 

Il n’y a pas que les oiseaux en halte migratoire au parc du Marquenterre (Hauts-de-France).

Même les papillons aiment s’y reposer, tel ce Sphinx tête de mort que j’ai immortalisé.

C'est le lépidoptère européen le plus lourd (1,5 g pour une femelle adulte de 6 cm d'envergure) et l’un des plus grands avec le Grand paon de nuit que l'on puisse rencontrer en Europe. Son corps mesure environ 6 cm pour une envergure moyenne de 13 cm.

Ce papillon migrateur, arrive habituellement d'Afrique du Nord, la traversée de la Méditerranée ne lui posant guère de problèmes. Il lui arrive parfois même d’atteindre les pays Scandinaves, avec quelques très exceptionnelles observations au niveau du cercle polaire.

De parole d’expert cela fait plus d’une vingtaine d’années que cette espèce -relativement commune avant l’utilisation à outrance des insecticides, et autres biocides- n’avait pas été observée dans la région.

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Héron pourpré au petit matin

 

Lac du Temple (Champagne-Ardenne)

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Comme une peau de chagrin

 

Le dernier et lointain banc de sable sur lequel se reposaient phoques gris et veaux marins se réduit inexorablement comme une peau de chagrin face à la montée rapide de la marée de vive-eau en baie d’Authie.
 

Ils s’y sentaient pourtant parfaitement bien nos sympathiques mammifères marins, profitant du soleil à peine revenu sur la côte d’Opale.

PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
PICARDIE : TIENS, REVOILÀ LE GUÊPIER D’EUROPE !
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Présentation

  • : Le blog de nature-ailes.over-blog.com
  • : Comme le suggère le titre , ce blog est consacré aux oiseaux , également aux animaux en général. ... Beaucoup de photographies et peu de textes ; priorité est donnée à l'image . Tous les oiseaux ou animaux présentés sont photographiés dans le milieu naturel où ils évoluent , parfois dans un parc ou réserve ornithologique , rarement dans un zoo - sauf mention spéciale - Je propose également dans d'autres rubriques , des images de fêtes populaires ou d'événements culturels .
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  • Guy Sadet

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